Comment passer la barre sans se fatiguer et sans gêner les
autres surfeurs?
Avant de se jeter à l'eau, le surfeur doit observer le milieu : topographie de la plage, accidents de terrain, facteurs météorologiques, les surfeurs à l'eau également fournissent certains indices.
Dans les Landes, les vagues déferlent sur un banc de sable
encadré par des baïnes, zones plus profondes qui ne permettent pas aux vagues
de se former (sauf conditions de mer forte, l'horizon est alors barré par de
longues lignes de houle). Sur les côtés du banc de sable, en bordure de ces
baïnes, on identifie des "tâches de jus", de la mousse et des remous
forment un courant de rivière qui va emporter le surfeur vers le large en lui
faisant contourner la zone des vagues. Les baïnes sont l'équivalent du lagon pour
la barrière de corail, par un passage étroit, le lagon se vide en permettant au
surfeur de gagner le large.
Sur les plages principales de Capbreton, les baïnes sont peu marquées, la plage forme un banc de sable quasi rectiligne, parallèle au trait de côte. Les vagues cassent près du bord, il est physiquement possible de rentrer n'importe où à l'eau, sauf conditions agitées. Toutefois, si un groupe de surfeurs attend au large en un point précis, il est plus judicieux de les contourner, de passer dans un couloir libre de surfeurs, afin de ne pas les gêner et pour sa sécurité.
Par temps calme ou drapeau vert, les phénomènes de courant et de shore break sont réduits à leur minimum. Par contre, lorsque la mer est agitée, la zone du bord peut devenir une zone à risque.
La baïne, endroit indiqué pour
passer la barre, du fait que le fond y tombe de manière abrupte, offre aussi
quelques contraintes : passés les premiers mètres, le surfeur ne rencontre plus
aucune vague. En outre, spécialement par mer forte, une vague de bord casse directement
sur le sable. Il convient alors d'entrer et de sortir de l'eau au bon moment,
entre deux séries de vagues.
Dans les baïnes, endroit de la
plage où la pente est la plus abrupte, la baignade est souvent dangereuse car les
vagues tour à tour frappent le baigneur et l'empêchent de remonter sur la
plage.Le surfeur qui est rentré au
mauvais moment ne pourra faire le canard pour passer sous les vagues, du fait
de leur puissance en une zone où l'eau se retire presque complètement. Le
risque là est que la planche, en faisant des va et vient au rythme des vagues,
ne lui revienne dessus, porté par l'alternance vague-courant.
Il en va différemment pour le
banc de sable : ce dernier s'étire en pente douce vers le large, si bien que
les vagues roulent du fond vers le bord en perdant de la puissance et arrivent
sur le sable sous forme de mousse. Toutefois, à marée haute, le banc de sable
peut lui aussi connaître une vague de shore break qui vient briser avec force
sur le sable.
La sortie de l'eau doit donc elle
aussi être anticipée : le courant, l'évolution de la marée vont faire que le
surfeur ne sortira pas toujours à l'endroit idéal. S'il atterrit en zone de
shore break, il doit pour sortir de l'eau attendre à un mètre du bord le moment
le plus calme. Une technique consiste alors à ramer dans le sillage de la vague
avec un temps de retard pour être déposé par l'ondulation sur le banc de sable.
Il est conseillé de s'essayer à cette technique tout d'abord sans la planche,
dans de petites conditions, car cela requiert un minimum d'aisance aquatique.
Lorsque la plage est constituée
de rochers, la zone d'entrée et de sortie de l'eau est souvent circonscrite et
le timing doit être parfait, sous peine d'être rabattu sur la roche.
La prise de vague porte naturellement le surfeur vers le bord ainsi que sur les côtés du banc de sable. Par petites conditions, un bon surfeur peut effectuer des canards et passer la barre n'importe où, sans grande difficulté. Aussi sera-t-il parfois tenté, alors qu'il vient de prendre une vague, de repartir au pic par le chemin le plus court, celui de la vague.
L'observation
Avant de se jeter à l'eau, le surfeur doit observer le milieu : topographie de la plage, accidents de terrain, facteurs météorologiques, les surfeurs à l'eau également fournissent certains indices.
A éviter : je me mets à l'eau en face du pic, au lieu de
contourner les vagues. Non seulement, je vais avoir du mal à passer la barre
car je m'engage là où il y a le plus de vagues à franchir mais en plus, je vais
arriver en face de la zone de take-off et trajectoire des autres surfeurs, que
je vais gêner dans leur évolution sur la vague.
Identifier les courants
A Capbreton, où se trouvent des digues rocheuses, le même Effet
Venturi, que l'on observe en bordure de banc de sable, crée un courant sortant
le long de ces épis rocheux, qui entraîne le surfeur au fond tout en atténuant
la puissance des vagues à cet endroit précis. On observe le même phénomène
souvent en bordure de falaise lorsque l'on surfe dans une baie par exemple.
De même, l'observation des autres surfeurs permet de prendre
la mesure du courant : les surfeurs dérivent rapidement vers la gauche, j'ai
tout intérêt à contourner le banc de sable loin par la droite pour éviter
d'être rabattu avant d'avoir pu gagner le large.
Dans les Landes, les courants de baïne connectent
généralement en un courant latéral nord-sud, gagner le pic nord depuis la baïne
sud va souvent s'avérer épuisant car il va falloir remonter face au courant. En
passant par le nord, le courant conduit naturellement le surfeur vers la zone
des vagues, sans qu'il ait à forcer.
Identifier les obstacles, humains et naturels
Sur les plages principales de Capbreton, les baïnes sont peu marquées, la plage forme un banc de sable quasi rectiligne, parallèle au trait de côte. Les vagues cassent près du bord, il est physiquement possible de rentrer n'importe où à l'eau, sauf conditions agitées. Toutefois, si un groupe de surfeurs attend au large en un point précis, il est plus judicieux de les contourner, de passer dans un couloir libre de surfeurs, afin de ne pas les gêner et pour sa sécurité.
Bien sûr, un décrochement subtil du banc de sable, l'indice
des tâches de jus, une digue fournissent des indices pour faciliter le passage.
Les attroupements humains constituent un danger, les épis rocheux, falaises, rochers
de surface, blockhaus en constituent un autre : il faut observer la force et le
sens du courant pour éviter d'être rabattu sur l'un de ces obstacles.
Les cinq règles d'or
D'après l'observation des paramètres précités, définir une
stratégie d'entrée à l'eau en tenant compte de quelques règles :
- Je ne lutte jamais contre le courant, je l'utilise : pour passer la barre, pour gagner le pic, pour préserver ma sécurité. Par exemple, si le courant me déporte vers un épis rocheux, que ce dernier est proche et que je suis à bout de forces, je laisse le courant m'emporter au delà de l'obstacle et sors de l'eau sur la plage suivante.
- Je ne panique pas : combien de surfeurs escaladent ces mêmes épis rocheux battus par les vagues, paniqués, exténués, alors qu'il leur eut suffi de laisser le courant les déposer au delà de la zone de danger.
- J'évalue les risques par rapport à mon niveau technique et ma condition physique : comme tout sport de nature, arrive un moment où le surfeur doit s'incliner devant l'élément. Lorsque vent, vagues et courant sont plus puissants que d'ordinaire, il serait prudent de questionner ses capacités avant de se jeter à l'eau. Il existe peut-être des spots de repli, moins hostiles.
- J'anticipe les risques et les contraintes : si je surfe dans une baie et que la côte est ensuite barrée par des falaises infranchissables, je ne peux me permettre d'être emporté par le courant car je ne trouverai-là aucun abri pour sortir de l'eau. Aussi, je commence à ramer vers la plage bien avant d'atteindre le point critique, afin d'anticiper la dérive latérale. Le surfeur ne pense pas toujours à la sortie de l'eau, lorsqu'il sera fatigué.
- Pour gagner du temps et de l'énergie, je demande conseil auprès de ceux qui connaissent, surfeurs, professionnels, écoles de surf.
L'entrée et la sortie de l'eau
Par temps calme ou drapeau vert, les phénomènes de courant et de shore break sont réduits à leur minimum. Par contre, lorsque la mer est agitée, la zone du bord peut devenir une zone à risque.
Le retour au pic
La prise de vague porte naturellement le surfeur vers le bord ainsi que sur les côtés du banc de sable. Par petites conditions, un bon surfeur peut effectuer des canards et passer la barre n'importe où, sans grande difficulté. Aussi sera-t-il parfois tenté, alors qu'il vient de prendre une vague, de repartir au pic par le chemin le plus court, celui de la vague.
En faisant cela, il va peut-être remonter au pic en un temps
record, mais par là même, il va gêner les surfeurs évoluant sur les vagues car
il sera en plein sur la ligne de déferlement.
Pour ne pas être un boulet mais aussi pour éviter de se faire
percuter, il est conseillé, si possible, de contourner la zone de déferlement,
lors de la mise à l'eau mais aussi durant la session.
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